Lorsque l’on installe de la vidéosurveillance dans un immeuble collectif, on pense souvent en priorité aux parkings, car il s’agit d’une zone sombre et souvent isolée du reste du bâtiment, ce qui laisse libre cours aux vandales et aux voleurs pour commettre leurs délits. Mais il y a d’autres lieux qu’il est nécessaire de mettre sous surveillance pour garantir « l’étanchéité » de l’immeuble.
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Comment bien sécuriser les parkings ?
Sur les enregistrements, on ne voit pas toujours bien les traits du visage d’un individu, cela dépend notamment de la distance et de la résolution de la caméra. Nous distinguons alors la détection et l’identification.
Surveiller les allées : la détection
Il s’agit de la caméra principale, celle qui permet de voir les méfaits dans leur ensemble et de comprendre ce qu’il s’est produit, pour que les résidents puissent porter plainte : quelles sont les voitures qui ont été abimées, quels sont les box qui ont été ouverts, qu’est-ce qui a été volé ?
Mais ces plans d’ensemble peuvent rendre l’identification des individus difficile, car la focale (dont dépend la zone de netteté de la caméra) est courte, permettant un angle de vue large et une grande profondeur de champs, ce qui dézoome l’image.
Surveiller les accès piétons : l’identification
Il s’agit d’une caméra qui est dirigée essentiellement vers chacun des accès piétons, de façon à pouvoir augmenter la focale, ce qui réduit l’angle de vue, diminue la profondeur de champ et permet de bien voir les traits du visage des individus.
Ces images viennent alors en soutien des caméras situées dans les allées, non seulement pour que les forces de police puissent clairement identifier les voyous, mais aussi pour bien comprendre le parcours qu’ils ont réalisé au sein de l’immeuble, histoire de ne rien rater.
Notre offre de vidéosurveillance intègre la remise à neuf de l’ensemble du système lors du renouvellement du contrat tous les 63 mois.
Surveiller les portails et rampes d’accès : la LAPI
Il s’agit d’une caméra qui est située face au portail d’accès voiture de votre parking, ou dans la rampe d’accès. Elle a pour objectif l’identification du conducteur, mais aussi la LAPI : la Lecture Automatique de Plaques d’Immatriculation.
En effet, il est possible aujourd’hui d’enregistrer automatiquement les plaques d’immatriculation des véhicules pour faciliter ensuite les opérations de recherche sur les enregistrements. Par exemple, trouver en quelques clics le moment exact où des voleurs se sont enfuis avec votre moto ou suivre les déplacements d’un véhicule dans un très grand sous-sol.
La vidéosurveillance des espaces communs
Surveiller les parkings, certes, mais qu’en est-il de l’étanchéité de votre copropriété ? On entend par un manque « d’étanchéité », la facilité pour un individu de s’y introduire et d’y faire absolument tout ce qu’il souhaite, sans pouvoir être retrouvé.
Surveiller le hall d’entrée : étanchéité extérieure
L’accès à votre copropriété est normalement protégé par du contrôle d’accès, le plus souvent un badge Vigik. Mais si la ventouse magnétique est mal posée et cède au premier coup de pied, ou qu’un badge a été volé dans une voiture lors d’une précédente intrusion par exemple, la seule façon de comprendre comment des individus s’y prennent pour entrer dans votre hall d’entrée sera la vidéosurveillance.
Une caméra installée dans le hall d’entrée permettra aussi de régler les conflits entre résidents en cas de saletés causées par des animaux de compagnie, ou de dépôts sauvages par exemple.
Surveiller les accès aux étages : étanchéité intérieure
Parfois, les troubles ne proviennent pas de l’extérieur de la copropriété, mais d’un résident peu scrupuleux. Mettre en place une caméra dans le hall d’entrée permet alors de contrôler les allers et venus des résidents en cas de soupçons sur un sinistre d’origine interne.
Pour aller plus loin, il peut être pertinent d’installer une caméra sur les paliers pour surveiller les dégâts causés par les multiples déménagements de locataires, sur les murs ou les portes d’ascenseur par exemple.
Rassurez-vous, il est absolument interdit de filmer l’intérieur des parties privatives. Nos techniciens d’installation paramètrent donc un masquage noir par-dessus les portes d’entrée, à la source même de l’enregistrement, ce qui le rend définitif.
Que faut-il savoir avant de procéder à l’installation d’un système de vidéosurveillance en copropriété ?
Le cas particulier des boites aux lettres : lutter contre les vols de colis
Enfin, il est un cas très spécifique où l’usage de caméras de vidéosurveillance dans le hall d’entrée d’une copropriété est indispensable : le vol de colis. Que ce soit un voisin, un intrus, le salarié d’une société de livraison privée ou encore le facteur, il suffit de posséder un « pass PTT« , que l’on nomme aussi la « clé de facteur », pour ouvrir la batterie complète de boites aux lettres et se servir allégrement.
Ce genre de pass universel, qui s’achète à partir de 14,90€ sur Internet en toute légalité, témoigne de la vétusté du système de réception de courrier. Heureusement, à l’ère du digital, il existe désormais des solutions de boites aux lettres connectées, mais il s’agit d’un marché long à se développer, et il faudra tout de même vidéosurveiller nos boites aux lettres à l’avenir, ne serait-ce qu’en cas de dégradations.